L’Aïkido a été fondé au Japon par Morihei Ueshiba en 1925.
A Tokyo, il étudie le Ju-Jitsu, et notamment les techniques de l’École Kito, sous la direction de Maître Tozawa. Parallèlement, il pratique le Ken-Jutsu (sabre) dans un dojo de Shinkage Ryu (Ecole Shinkage). Il suit un entraînement intensif et se rend à Sakai pour étudier le sabre de l’Ecole Yagyu sous la direction de Maître Nakaï.
Le travail à mains nues contre armes se fait essentiellement contre le couteau (tanto), mais aussi contre le bâton (jo) ou le sabre (boken) ;
L’étude du JO et du BOKEN ou sabre de bois complète l’enseignement.
La progression se fait à son rythme, il n’y a pas de compétition. Elle est jalonnée par grades appelés KYU, du 6e au 1er. Après le passage du 1er KYU, le DAN (ceinture noire) est décerné à la suite d’un examen technique devant une commission de hauts gradés. Les grades DAN sont délivrés chacun, après plusieurs années de pratique, au cours d’examens organisés au plan régional, inter-régional ou national, en fonction des niveaux
En 1903, Morihei Ueshiba s’engage dans l’armée et devient expert en Juken-Jutsu (combat à la baïonnette) pendant la guerre contre la Chine. Au cours d’un voyage en 1915, il rencontre le grand Maître de l’Ecole Daïto : Sokaku Takeda qui lui enseigne les techniques secrètes de Daitoryu. Rapidement Morihei Ueshiba ouvre un dojo et invite le Maître Takeda.
En 1919, il rencontre Maître Wanisaburo Deguchi et après la mort de son père, survenue le 2 janvier 1920, Maître Ueshiba s’installe à Ayabe, dans le temple de l’Omoto-Kyo, pour d’étudier sous la direction de Wanisaburo Deguchi qui fut pour lui un maître spirituel. Celui-ci quitte le Japon le 13 février 1924, avec quelques disciples dont Maître Morihei Ueshiba, avec l’intention utopique de bâtir en Mongolie, où s’affrontaient les armées chinoises et japonaises, un « Royaume de la Paix ». Ils échouèrent dans leur tentative et furent prisonniers des armées chinoises pendant plusieurs mois.
De retour au Japon, Maître Ueshiba reprend ses recherches Spirituelles et sur le Budo, c’est à cette période qu’il entrevoit ce qui sera par la suite sa philosophie pacifiste dans laquelle il n’est plus question de vaincre un adversaire mais de tenter d’acquérir une harmonie avec un partenaire et de manière plus générale avec l’humanité.
L’Aïkido né en 1925 des suites du cheminement de Maître Ueshiba dont le nom est rapidement connu. Il s’installe en avril 1931 à Wakamatsu-cho (un quartier de Tokyo), dans un dojo nommé Kobukan.
Pendant la seconde Guerre Mondiale, Maître Ueshiba se retire à Iwama, à 120 kilomètres de Tokyo, où se trouve actuellement le sanctuaire de l’Aïkido (Aïki Jinja). Ce n’est qu’en 1948 que le dojo de Tokyo put rouvrir, les arts martiaux ayant été interdits par les américains à la fin de la guerre. C’est à cette date que le dojo pris le nom actuel d’Aïkikaï. L’Aïkido tire sa forme moderne de cette période.
Dans les années 50 et 60, Maître Ueshiba laisse l’enseignement à ses meilleurs disciples qui créent de nombreux dojos à travers le monde et contribuent ainsi à son développement. Son fils, Kisshomaru Ueshiba devient Directeur Général de la Fondation Aïkikaï en 1967.
Maître Ueshiba s’éteignit le 26 avril 1969
L’Aïkido est un art martial en forme de self-défense avec des techniques tellement particulières qu’elles permettent de préserver l’intégrité de l’adversaire. C’est le principe de non-violence qui prédomine. Obtenir le désarmement volontaire de l’agresseur est à la fois l’objectif et la méthode de l’Aïkido.
Les rôles de UKE (celui qui attaque) et de TORI (qui est attaqué et applique la technique) sont indissociables.Ce mode de travail spécifique est basé sur le développement de l’entraide plutôt que sur la compétition.
L’aïkidoka (celui qui pratique l’Aïkido) apprend à utiliser la force et l’énergie de son assaillant en la retournant contre ce dernier. Il s’agit de décourager son adversaire et non de le détruire.
Toutes les techniques d’Aïkido s’inscrivent dans une série de mouvements circulaires destinés à rejeter toutes les formes d’agressivité dans le vide. Ces techniques se pratiquent indifféremment à genoux, debout, à droite, à gauche.
« Recherche pour l’unification des énergies vitales »
C’est en effectuant la synthèse de toutes les techniques des arts martiaux et des valeurs morales de l’Être Humain que Morihei UESHIBA créa l’Aïkido :
– AI : union, unification, harmonie
– KI : énergie vitale
– DO : voie, perspective, recherche
Dépassant l’aspect sportif, cette discipline est essentiellement basée sur une philosophie de non-violence. Sa pratique régulière vise à mieux communiquer en favorisant le développement harmonieux de chacun. Son objectif n’est pas la destruction de l’adversaire, ni même la dissuasion par la crainte, mais au contraire, un échange d’énergie propre à désamorcer l’agression et à évacuer la situation de conflit.
L’aïkidoka qui utilise prioritairement l’esquive, guide l’attaque de son partenaire en le contrôlant au maximum jusqu’au point de déséquilibre. À ce moment-là, l’aïkidoka a le choix entre la projection et l’immobilisation en fonction de l’efficacité recherchée.
L’Aïkido est un engagement sur la voie de l’harmonisation qui suppose la recherche permanente de l’attitude juste au juste moment, la pureté du geste et de la pensée pour atteindre un idéal de perfection qui allie nature et culture, corps et esprit.
Une discipline traditionnelle …
La tenue traditionnelle pour la pratique de l’Aïkido est composée du KIMONO attaché grâce à une ceinture ou OBI et de l’HAKAMA, sorte de jupe-culotte noire qui fait partie de la tenue traditionnelle japonaise et qui complète la tenue des pratiquants confirmés. Les ZORI sont des sandales de paille que l’on porte pour s’avancer jusqu’au TATAMI.
Le travail de l’Aïkido est composé de plusieurs formes :
Le travail « mains nues » est la forme traditionnelle de travail ;
Le travail à mains nues contre armes se fait essentiellement contre le couteau (tanto), mais aussi contre le bâton (jo) ou le sabre (boken) ;
L’étude du JO et du BOKEN ou sabre de bois complète l’enseignement.
La progression se fait à son rythme, il n’y a pas de compétition. Elle est jalonnée par grades appelés KYU, du 6e au 1er. Après le passage du 1er KYU, le DAN (ceinture noire) est décerné à la suite d’un examen technique devant une commission de hauts gradés. Les grades DAN sont délivrés chacun, après plusieurs années de pratique, au cours d’examens organisés au plan régional, inter-régional ou national, en fonction des niveaux.